Moussa Diabate, le djihadiste malien qui a rencontré Jésus

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Moussa persécutait les chrétiens, mais Jésus a transformé sa vie. Malgré la torture infligée par ses parents, il n’a jamais renié sa foi. Désormais, il consacre sa vie à aimer les gens au-delà des différences.

Moussa Diabate est né au Mali, il est l’aîné de 19 frères. À cette époque, il s’appelle encore Mohammed. Il grandit dans le désert du Sahara, auprès de sa famille, musulmane sunnite radicale, qui a une place importante dans la communauté touareg. Adolescent, il dirige les prières à la mosquée et prône le djihad. Il fait ses études à Bamako quand un de ses amis, atteint de tuberculose, se fait soigner par des religieuses catholiques.

De persécuteur...

Cet ami est étonné que des chrétiennes le soignent gratuitement, et décide de suivre le même Dieu qu’elles. Face à ce choix, la décision de Mohammed est intransigeante :

« Comme il s’était converti, je devais le tuer pour pouvoir sauver son âme, et ainsi sauver aussi la mienne ; même sa famille voulait le voir mort à cause de sa conversion. Alors je suis allé à l’hôpital où il était, et quand je suis arrivé, il m’a dit : ‘Je sais pourquoi tu viens, mais d’abord, permets-moi de te dire quelque chose : Jésus t’aime.’ « 

« Jésus t’aime. » Ces mots vont le bouleverser au point qu’il sera incapable de le tuer. Touché, Mohammed décide d’en parler à son oncle. Ce dernier l’encourage à rejoindre la caravane familiale pour leur faire part de cette situation. Mohammed part à la rencontre de sa famille sans savoir que son oncle envoie un messager au-devant de lui.

... à persécuté...

Quand il arrive, sa famille est déjà au courant. À peine converti, Mohammed va être persécuté par ceux qu’il aime. Comme il affirme sa foi en Jésus, sa famille le capture, le déshabille, le fouette, le traîne dans le village puis l’attache à un tronc d’arbre. Il a 3 jours pour renier sa foi et revenir à l’islam, sinon, il sera tué. Mais Mohammed reste fidèle à Jésus. La dernière nuit, un membre de sa famille vient le détacher en secret.

Il s’enfuit alors jusqu’à son école, où il dort sur un banc. Quelques jours après, il est convoqué à l’ambassade de Suisse.

« Votre oncle veut vous tuer, vous avez besoin de l’asile religieux. »

... il devient « messager de paix ».

Au consulat de Suisse, à Bamako, il reçoit un nouveau nom, Moussa Diabate et une nouvelle date de naissance. « Moussa » signifie « messager de paix ». Il fait ses études en Suisse, obtient un diplôme en pédagogie, et se fait baptiser. Moussa retourne alors au Mali pour enseigner. Comme la tradition malienne l’exige, il envoie son premier salaire à sa mère, en signe de gratitude pour son éducation. Mais cette dernière lui renvoie l’argent, affirmant qu’elle préférait le voir mort que chrétien. Dès ce jour, Moussa décide de consacrer son salaire aux enfants défavorisés.

Après un temps au Mali puis au Sénégal, Moussa s’installe au Brésil. Il obtient un doctorat en droit et est élu municipal à Sao Paulo. Il est bénévole auprès de Caritas et fonde une ONG qui accueille les réfugiés, Bon Samaritain Tidardif, et leur fournit traduction, enseignement, formation, nourriture...

« Nous devons former les réfugiés afin que, lorsqu’il y aura la paix dans leur pays, ils puissent y retourner en étant formés pour y reconstruire leur vie. »

Alors que sa vie est consacrée aux autres, une question demeure pour lui : pourquoi tant de dénominations séparent les chrétiens ?

« Nous sommes persécutés parce que nous sommes chrétiens, non parce que nous sommes catholiques ou protestants. L’ONG aide aussi les musulmans, parce que pour moi, c’est comme si je m’occupais de mes propres parents. Mon amour pour les gens est plus grand que les différences. »

La rédaction

Source : Aide à l’Église en Détresse


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